Le Gouvernement s’engage à participer activement au plan d’action européen en Méditerranée
Suite aux catastrophes humaines qui ont eu lieu ces dernières semaines en Mer Méditerranée, les Etats-membres de l’Union européenne se devaient de fournir des réponses immédiates et concrètes. Un plan d’action en 10 points a été présenté par la Commission européenne. Ces points s’inscrivent autour de trois axes: lutte contre le trafic des êtres humains, responsabilité en matière de protection internationale et, surveillance des frontières et recherche/sauvetage.
Le Gouvernement fédéral apporte son soutien à cette approche coordonnée. Concrètement, le Gouvernement s’engage à plusieurs niveaux.
Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken a analysé le plan de la Commission européenne et a réagi rapidement quant à l’option d’un mécanisme de réinstallation d’urgence. La Commission propose de fixer à 5.000 le nombre de réinstallations de réfugiés sur tout le territoire de l’Union européenne. La Belgique propose que ce nombre soit doublé. Pour la Belgique, cela reviendrait à accueillir +/- 250 personnes en plus pour les deux années à venir.
Le Vice-premier Ministre et Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon continuera à mettre à disposition du personnel (débriefers) auprès de l’Agence Frontex pour soutenir les pays qui sont en première ligne et pourrait les augmenter si l’Agence en fait la demande.
Le Ministre de la Défense Steven Vandeput est prêt à mettre des moyens à disposition des opérations conjointes menées en Méditerranée. En fonction des besoins déterminés avec les partenaires européens, la Défense pourrait détacher son navire de commandement et de soutien logistique « Godetia ». D’autres formes de soutien telles que des équipes détachées sur des navires (Vessel Protection Detachment) ou des moyens de surveillance maritime pourraient aussi être envisagés.
La Belgique continuera par ailleurs à travailler en amont en maintenant ses efforts de développement dans les pays d’origine mais aussi en renforçant toute forme de coopération avec les pays d’origine et de transit.
Charles Michel, Premier ministre : « Nous voulons nous engager envers une solidarité européenne dans l’approche et la gestion des flux de réfugiés. Nous avons été choqués par ces tragédies. Il s’agit de centaines d’êtres humains. La lutte contre le trafic d’êtres humains est un problème que nous devons absolument aborder et résoudre ». Le Premier ministre appellera demain au Conseil européen à une solidarité active de tous les membres de l’Union européenne pour une approche globale dans la région.